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Les différents types de financement des investissements

  • 28 Nov 2018

FINANCER SES INVESTISSEMENTS

Tout au long de sa vie, l’entreprise est régulièrement face à la nécessité de réaliser des investissements afin de favoriser son développement ou assurer la continuité de sa production.

Chaque investissement est bien entendu soigneusement étudié, budgétisé afin de s’assurer de la plus parfaite adéquation entre le matériel acquis et les besoins de l’entreprise. Toutefois, l’ensemble des investissements réalisés par une entreprise ne peut être financé exclusivement sur les fonds propres et la trésorerie disponible. Au-delà des considérations matérielles, techniques, productives voire esthétiques de l’investissement à réaliser, la question de son financement se trouve également au centre des attentions.

Le recours au prêt bancaire est, à ce jour, la solution privilégiée par les dirigeants d’entreprises. Ainsi, l’entreprise se porte acquéreur en son nom du matériel et un financement est mis en place par un organisme financier, sur une durée équivalente à la durée de vie estimée du matériel (correspondant généralement à la durée d’amortissement comptable). Le financement mis en place par la banque se limite à la valeur hors-taxe de l’investissement ce qui impose à l’entreprise d’être en mesure d’avancer la T.V.A. sur sa trésorerie disponible (sur ce point, il est à noter qu’il existe des solutions bancaires qui peuvent permettre de faire financer l’avance de T.V.A. nécessaire). Le prêt mis en place est garanti par les solutions d’usages telles que le gage du matériel, la caution solidaire des associés… De même, la banque prêteuse peut partager le risque lié à l’investissement financé avec BPI France.

D’un point de vue comptable, la valeur de l’investissement réalisé ainsi que son financement apparaitront au bilan de la société. Les intérêts payés sur le prêt, les éventuelles primes d’assurance ainsi que les dotations aux amortissements enregistrées viendront quant à elle alimenter les charges du compte de résultat.

Toutefois, il a été constaté ces dernières années que le recours au financement dit « hors-bilan » est de plus en plus régulier. Dans le cadre de ces financements, on reviendra ici sur les 2 principaux : le crédit-bail et la location longue durée (L.L.D.).

Dans les 2 cas, l’entreprise ne se porte pas acquéreur en son nom du matériel. Elle le fait acheter par une société extérieure qui va ensuite lui permettre de l’utiliser par le biais d’un contrat de location. On constate de fait que le financement se fera sur la base T.T.C. du matériel et non plus sur la base hors-taxe comme pour le financement classique. La T.V.A est ensuite acquittée par le locataire au travers de chacun de ses loyers.

D’un point de vue comptable, l’opération n’impacte pas le bilan (l’entreprise n’étant pas propriétaire du matériel, il n’y a pas lieu de le faire figurer à l’actif). Le loyer payé est lui enregistré intégralement dans les charges du compte de résultat pour son montant hors-taxe (éventuelles assurances incluses). Le recours à ce type de financement doit toutefois être détaillé dans les annexes des documents comptables annuels.

Le contrat de crédit-bail prévoit systématiquement une valeur résiduelle du bien financé (généralement 1% de la valeur initiale). Cette valeur résiduelle devra être acquittée par le locataire pour devenir propriétaire du bien au terme du contrat de location s’il le souhaite. De ce fait, le loyer à payer durant la location est estimé sur la pleine valeur du bien.

Si à la fin de la période de location, le locataire ne souhaite pas conserver le bien, il lui suffit de le restituer au crédit-bailleur selon des modalités prévues au contrat.

La location longue durée quant à elle ne fixe pas de valeur résiduelle pour le bien financé et le loyer n’est pas déterminé sur la valeur du bien mais sur la dépréciation qu’il va subir pendant la durée de la location.

On comprend ainsi que le loyer de la location longue durée sera moindre que celui du crédit-bail. En revanche, si le locataire souhaite finalement faire l’acquisition du bien au terme de la location, la somme à verser sera bien plus significative.

Globalement, on peut retenir que pour un investissement dont la durée d’utilisation est longue, il est préférable de favoriser le financement par prêt bancaire ou la location au travers d’un contrat de crédit-bail. En revanche, pour un investissement dont la durée d’utilisation est plus courte, la location longue durée est l’option à privilégier.

François-Xavier Beaugrand - Top Prêt
Expert en prêt immobilier et professionnel

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